La Gueule du Géant
         
  On voit - à u_ne distance prodigieuse
Cette fois - l'histoire aura sa fin heureuse
  Nous sommes attendus par la belle mygale
  Ressortons le mât, déroulons nos voiles
  Patiente et tenace, l'araignée nous tisse
  Et qu'enfin s'arrête l'infinie croisière
  Une forme immense et vaporeuse
On s'en va vers la nébuleuse
Ses longs fils tendus entre les étoiles
Il nous faut viser le coeur de la toile
Un filet de glace pour qu'on ralentisse
Sur une planète bien hospitalière ...mais..






 
      Dans l'ombre de la nébuleuse,
    Et si l'on dévie de la route,
    La gueule du géant, son gosier béant,
    Et l'étoile ténébreuse, cette obscure avaleuse,
  On voit l'univers qui se creuse
On croisera ce que l'on redoute
Le noir océan qui mène au le néant
l'engloutisseuse




 
  Déjà - la maison paraît moins lointaine
Bientôt - comme dit le chant du capitaine
  Les fils des enfants de nos descendants
  Pourront essayer quelques pas prudents
  Ils devront choisir entre 1000 planètes
  Une géante gazeuse, une terre de verdure
  Cinq générations comptent à peine
À chaque vagabond sa fontaine
Auront des petits dont les héritiers
Dès qu'ils sentiront du sol sous leurs pieds
Celle où se posera notre vieille navette
Une comète rocheuse, enfin un lieu sûr ...mais..







 
      Dans l'ombre de la nébuleuse,
    Et si l'on dévie de la route,
    L'oeil rouge du dragon, ses naseaux fumants,
    Et l'étoile ténébreuse, cette obscure avaleuse,
  On voit l'univers qui se creuse
On croisera ce que l'on redoute
le long tourbillon de souffle brûlant
l'engloutisseuse





 
          Par chance on voit grandir ce phare
        Et tour à tour on tient la barre
        Où la mygale dans son repère
        Aussi un peu d'anti-matière
            C'est un profond remue-ménage
            Un tourbillon dans les nuages
            Notre l'araignée, potière habile
            Met à jour les astres fragiles
        Quand elle dépose dans son sillage
        C'est une mère, fière et heureuse
  Au coeur de l'obscur univers
Cap sur le cocon de lumière
Mélange le gaz et la poussière
Jusqu'à ce que la magie opère, (alors)
Une explosion de haut-voltage
Et l'horizon qui déménage
Du bout de ses huit pattes agiles
Qu'elle découvre au fond de l'argile
Ses oeufs comme des balles de jonglage
Qui repeuple la nébuleuse








 
  Ca y est - notre vieille galère fend la brume
Il y a - mille et unes étoiles qui s'allument
 Et au beau milieu, un disque immobile
 Sur le dos frisé d'un grand bélier noir
 Le soleil doré qui lui tourne autour
 Et son oeil de lune, ouvert à demi
  Et tout à coup tout devient clair
On a retrouvé la lumière
Un bel astre bleu, posé comme une ile
Qui, d'un air blasé, dévore tous les soirs
Pour faire alterner les nuits et les jours
Surveille nonchalant la terre endormie ...mais..






 
      Dans l'ombre de la nébuleuse,
    Et si l'on reprenait la route,
    L'étoile ténébreuse, cette obscure avaleuse,
  On voit l'univers qui se creuse
on croiserait celle que l'on redoute........
l'engloutisseuse




          Fin de partie, echec et mat
        On a trouvé u_ne terre plate
        Qui derrière des falaises de glace
        Et de s'écouler dans l'espace
  Comme dans les récits de naguère
Une ile entourée par la mer
N'en finit pas de déborder
Sans jamais pourtant se vider





          Quand tombe enfin le premier soir
        Les yeux perdus dans le lointain
        Le ciel est tellement....
  On se couche, dos contre la terre
On redécouvre l'univers
le ciel est si...