Kochmar

Quand je suis revenu
La ville avait changé
Les gens se promenaient nus
Les murs étaient tombés
Les rues comme des jardins
Charriaient les jours de pluie
Des lits à baldaquins
Entre les pousses de riz

Et dans mon subconscient, le réveil avançait
Les deux cloches en argent allaient bientôt tinter
Moins vite, arrête, la fête m´invite (4*)

Parfois la lune est rouge
Et les grands arbres bougent
Parfois la lune est bleue
Les arbres ouvrent leurs yeux
Quand la lune est de marbre
On entend chanter les grands arbres
Quand la lune est de glaise
Les grands arbres se taisent

Mais dans mon subconscient, le réveil avançait
Les deux cloches en argent allaient bientôt tinter
Moins vite, arrête, la fête m´invite (4*)

Puis le temps a passé
De rides en plaies béantes
Les gens au dos courbé
N´attendaient que l´attente
Je suis resté le seul
À regarder plus loin
Dessous le blanc linceul
Il ne restait plus rien

Et dans mon subconscient, le réveil se taisait
Les deux cloches en argent ne voulaient plus tinter
Sonnez, hurlez, et que sommeil me quitte (4*)