Tu te donnes, Tu te damnes
Parce que des milliers de gens pendant des milliers d´années
Ont creusé à travers champs des routes et des sentiers
Mais que toi tu t´obstines à marcher dans les fleurs
Parce que la terre est si dure sous la main du travailleur
Pour que la pierre se fissure le seul prix c´est la sueur
Mais que toi tu t´installes dans des murs de papier
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu te donnes
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu me donnes
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu te damnes
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu m´étonnes
Parce que l´hiver est si long et puis chaque année plus dur
Parfois on change de saison mais en est-on vraiment sür
Il n´y a que toi qui crois que l´été va venir
Parce que j´ai si peur du froid je m´ensevelis dans la laine
Je ne peux plus plier les doigts mes mains sont en porcelaine
Mais toi tu me réchauffes avec un seul sourire
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu te donnes
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu me donnes
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu te damnes
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu m´étonnes
Parce qu´on sent venir la guerre difficile de s´y tromper
Les gens s´entassent aux frontières pour y creuser des fossés
Toi tu dis que ces trous ne seront que des tombes
Parce qu´il faut quelques années pour que les fous nous reviennent
Et voici que le passé n´est plus de l´histoire ancienne
Mais pour toi l´avenir s´arrête au soir qui tombe
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu te donnes
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu me donnes
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu te damnes
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu m´étonnes
Parce que je peinds trop souvent le diable sur la muraille
Tu dis que tout mes tourments ne sont que des feux de paille
Puis tu prends tendrement ma tête entre tes mains
Parce qu´avec toi j´oublie tout, tout ce qui peut s´oublier
Que les moutons et les loups finiront par se manger
Je ne veux plus savoir qui me mangera demain
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu te donnes
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu me donnes
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu te damnes
Mais quand tu donnes, tu donnes, tu m´étonnes