L´auberge du nain		(Introduction)
	Au lieu de rentrer chez moi, j'ai contourné l'arbre mort, Poussé à travers le bois, aurais-je eu tort ?
	Car le chemin se resserre, le sentier se fait étroit, Et voilà que je me perds au fond des bois
	Des branches cassées, une trouée, mais petit à petit la voie s'efface Plus de sentier, suis-je égaré Devant mes pieds je ne vois plus de trace
	Mais l'odeur d'un feu de bois vient m'attraper par le nez Elle a flotté jusqu'à moi pour m'enmener
	Par une sente escarpée, au fond d'un vallon étroit Et là parmi les rochers humides et froids
	J'ai découvert une chaumière Noyée sous la clématite et le lierre La cheminée laisse échapper Une filet de fumée noire et amère
	Une enseigne est accrochée, près de la porte d'entrée D'ici on l'entends grincer, elle est rouillée
	Sous la mousse qui l'envahit, on y déchiffre ce drame <A l'auberge du nain qui - attend son âme>
	La port est basse, il y fait sombre Tout au fond je vois circuler des ombres Baissant la tête, j'y suis entré Pas un regard vers moi ne s'est tourné